L’Espagne a de nouveau suspendu le vol qui devait amener, hier mercredi 10 mars, 100 migrants sénégalais à Dakar. La situation politique précaire au Sénégal marquée par l’arrestation/libération du principal opposant au Président Macky Sall, et autres émeutes qui s’en suivirent, en sont les causes principales.
‘Le 24 février, un vol aurait dû quitter Madrid pour Dakar via Tenerife, mais le pays de Macky Sall a refusé de recevoir l’avion pour des raisons sanitaires. Il a été établi que l’avion décollerait le mercredi 10 mars, mais, une fois de plus, il a été suspendu. Et, le ministère de intérieur, Fernando Grande Marlaska, est incapable de donner une nouvelle date.
Affaire Ousmane Sonko-Adji-Adji Sarr
Aujourd’hui, okdiario.com, visité par Senego, croit trouver la cause de la suspension du vol. Aujourd’hui, la situation politique au Sénégal, marquée ces derniers jours par des arrestations et des libérations d’hommes politiques de l’opposition, dont Ousmane Sonko, semble avoir fait dire à l’Espagne que ce n’est pas non plus le bon moment et que, pour le moment, elle continue d’assumer la présence des Sénégalais qui sont entrés illégalement dans notre pays.
Depuis le début de la crise migratoire aux îles Canaries, il y a maintenant un an, pas un seul citoyen sénégalais entré illégalement dans notre pays n’a été renvoyé par le gouvernement espagnol au pays de la Teranga.
Jeu de yoyo entre Madrid et Dakar
Le Sénégal ne fait pas confiance à l’Espagne en ce qui concerne la garde de ses ressortissants. Le vol à destination de Dakar aurait dû ramener , hier mercredi 10 mars, une centaine de sénégalais arrivés illégalement en Espagne, à bord de pirogues. Mais, il a été renvoyé sine die pour des raisons inconnues.
Le premier couac, le 24 février, tout était prêt pour renvoyer dans leur pays les premiers sénégalais, le Gouvernement de Macky Sall a demandé la suspension du vol au motif que beaucoup d’entre eux (50 migrants) étaient testés positifs au covid-19, au camp de Hoya Fría, à Tenerife, provoquant également l’infection de plusieurs policiers qui les gardaient.
Les Canaries ont enregistré, entre 2020 et 2021, l’arrivée de quelque 30 000 personnes dans les îles de manière illégale.
