Le mouvement politique « Taxawu Sénégal », dirigé par Khalifa Sall, a tenu un point de presse ce jeudi pour réagir à l’élection du nouveau maire de Dakar. Cette sortie fait suite aux accusations du journaliste Madiambal Diagne, qui reprochait à Khalifa Sall de participer à l’élection du maire en refusant de boycotter le scrutin. Selon Taxawu Sénégal, ces accusations contre Khalifa Sall sont infondées et visent à détourner l’attention du véritable problème, à savoir le revirement de Barthélémy Dias.
En effet, selon Taxawu Sénégal, à l’issue de la réunion du bureau municipal fixant la date du conseil au 25 août 2025, des consultations politiques ont été engagées avec l’ensemble des élus du mouvement. L’objectif était de favoriser l’émergence d’une candidature unique, conformément aux vœux exprimés par les alliés du FDR et de l’opposition, dans un processus démocratique transparent et inclusif.
Il a été arrêté, dans un esprit de concorde et de responsabilité partagée, que Madame Ngoné Mbengue maire interimaire porterait la candidature de Taxawu Sénégal à l’élection du maire. Initialement, indique le communiqué de Taxawu Sénégal lu par Seydina Issa Laye Samb maire de Yoff, Barthélémy Dias soutenait cette candidature pour deux raisons : Mme Mbengue avait été la première femme à le soutenir publiquement lors de sa campagne en 2022 et elle devait bénéficier de la jurisprudence Wardini.
Cependant, à l’annonce de la date de l’élection, Barthélémy Dias a changé de position en choisissant de présenter la candidature de l’adjoint au maire, Pathé Ba, avant d’appeler au boycott la veille du scrutin 25 août. Taxawu Sénégal affirme ne pas comprendre ce changement de posture et dénonce ce revirement soudain. Pour étayer l’argument du boycott, les partisans de Dias-fils évoqueraient le refus de Madame le Maire de convoquer une réunion d’urgence du bureau municipal le weekend et de saisir le préfet pour un r report de la date de l’élection.
Seydina Issa Laye Samb d’ajouter que juridiquement, la saisine de la Cour suprême n’est pas suspensive et que les sursis à exécution sont exceptionnels. Ni la maire intérimaire ni le bureau municipal n’avaient la prérogative de reporter l’élection. Dès lors, Taxawu Sénégal estime que cautionner un boycott n’était pas responsable, d’autant que le scrutin n’offrait aucune garantie arithmétique du résultat.
